Biographie en Français

Benn né en Russie en 1905 dans une famille d’une spir­i­tu­al­ité très élevée. Son père était un être excep­tion­nel, qui a don­né à son fils toutes les con­di­tions d‘un par­adis ter­restre pour dévelop­per ses dons depuis son enfance, car lui-mme, archi­tecte de méti­er, a ét é con­trar­ié dans sa voca­tion de pein­tre. A cinq ans Benn est déjà surnom­mé : le pein­tre. A douze ans il donne des leçons de dessin aux enfant de son âge. A quinze-seize ans il peint des tableaux qui comptent dans son œuvre.

En 1927 Benn est déjà con­nu dans sa ville natale après avoir fait quelques expo­si­tions. Presque tout l‘oeuvre de cette époque est lais­sée dans la mai­son pater­nelle, dans la veille com­mode, avec les objets aux­quels Benn tenait le plus : des minia­tures dans l‘esprit des minia­tures indous et pers­es (comme l‘on trou­ve au Musée Guimée à Paris) que son père exé­cu­tait dans ses heures de loisir. Tout sera détru­it pen­dant la sec­onde guerre mondiale.)

En 1929 Benn reçoit une bourse pour trois ans de sa ville natale pour venir étudi­er à Paris. Avec son bagage spir­ituel, avec le désir ardent de tou­jours se per­fec­tion­ner, il affronte Paris, cette ville de lumiére uni­verselle et des arts, avec beau­coup d‘enthousiasme.

Il se jette dans le tra­vail mal­gré toutes les dif­fi­cultés qui s‘abattent sur lui : bourse épuisée, pri­va­tions mul­ti­ples, mal­adie. Il pos­sède une résis­tance extra­or­di­naire qui le tient à l‘écart de tous les courants, toutes les modes, tous les ‑ismes. Il n‘accepte pas de com­pro­mis dans l‘Art.

Il com­mence à être très con­nu lorsque le cat­a­clysme de la sec­onde guerre mon­di­ale éclate. La guerre. L‘occupation. Les camps. La clan­des­tinité. De tous ces boule­verse­ments, de toutes ces épreuves va naître, comme un mir­a­cle, une œuvre mon­u­men­tale, un mes­sage à l‘humanité : LES PSAUMES ET VERSET DE LA BIBLE. Ces visions ont mûri au plus pro­fond de son être car dans son enfance Benn a étudié les textes sacrés en hébreu. C‘est pen­dant les heures d‘angoisse, dans la cachette, qu‘il les fixe à la plume sur le papi­er, en pen­sant :si le mir­a­cle sera, on aura la lib­erté, on survi­ra le cauchemar, il exé­cutera d‘après ces dessins de grands tableaux, selon ces visions. Et ces dessins se sont cristallisés main­tenant dans une série de 118 grandes toiles, dédiée à la mémoire de des par­ents mas­sacrés pen­dant la guerre. Ces toiles ont été exposées :

-    en 1968 Juil­let-Sep­tem­bre à Mon­tréal à ‘Terre des Hommes‘ présidé par M. Jean DRAPEAU, maire de Mon­tréal (Cana­da).
—    En 1970 Mars-Avril au Musée des Beaux-Arts de Lyon sous la prési­dence de M. Louis PRADEL, maire de Lyon-Cat­a­logue pré­facé par le Pro­fesseur Eti­enne SOURIAU de l‘Institut.
—    En 1970 Juin-Juil­let au Musée d‘Art Mod­erne de la Ville de Paris présidé par M. Edmond MICHELET, Min­istre des Affaires Cul­turelles, M. Eti­enne de VERICOURT, Prési­dent du Con­seil de Paris, M. Mar­cel DIEBOLT, Préfet de Paris, cat­a­logue pré­facé par M. Paul MINOT Prési­dent de la Com­mis­sion des Affaires Cul­turelle du Con­seil de Paris et par M. Mau­rice SERULLAZ Con­ser­va­teur en Chef au Musée du Louvre.
—    En 1971 — 6 juin — 1er octo­bre au Musée d‘Art Sacré de Roca­madour en hom­mage à Edmond Michelet présidé par Mon­seigneur BREHERET, Evêque de Cahors et Madame Edmond MICHELET.

C‘est grace au Min­istre Edmont Mich­let (ancien déporté à Dachau), qui était un homme pur, pro­fondé­ment religieux, idéal­iste, que les Psaumes de Benn ont pu être exposés au Musée d‘Art Mod­erne de la Ville de Paris.

En 1950, à la suite d‘un séjour dans les Bass­es-Alpes, Benn a trou­vé l‘atmosphère pas­torale des ‘Can­tiques des Can­tiques‘ dont il com­mença l‘exécution la-bas. Ils seront ter­minés en 1967.

Ce sont 110 feuilles à la gouache avec le texte inté­gral en hébreu. Ce chant d‘amour est exé­cuté dans l‘esprit de enlu­min­ures du Moyen-Age, mais avec la pureté de style unique à Benn et la gamme extra­or­di­naire de ses couleurs. Le texte réal­isé dans qua­tre couleurs, est déjà en soi un ravisse­ment pour l‘œil. Actuelle­ment il ne nous est pas encore don­né d‘admirer ce chef‑d‘œuvre car il n‘existe que l‘original chez le peintre.

Par­al­lèle­ment,  Benn a tra­vail­lé sur des grandes com­po­si­tions : série de cinq états de la Pensée :

-    Nais­sance de la Pensée.
—    La Pen­sée Captive.
—    Au clair de la Pensée.
—    La Pen­sée Libérée.
—    La Pen­sée Indépendante.

Et des séries de grands tableaux dans l‘esprit de la ‘Come­dia del Arte‘, et mou­ve­ments de danse, … (tou­jours c‘est Ghéra qui sort de mod­èle. D‘ailleurs comme on l‘a sou­vent écrit à dif­férentes occa­sions, c‘est la femme la plus peinte dans l‘histoire de l‘art). Il fait les por­traits des gens les plus hum­bles comme des plus grands esprits de notre époque. C‘est ain­si qu‘il a réal­isé les por­traits de :Jean Ros­tand, du sculp­teur Mar­cel Gimond (pour lequel Benn a reçu le prix de l‘Institut de France), Georges Duhamel, Jules Romains, André Mau­rois, Jean Paulan, René Huges, André Cham­son, Mar­cel Arlan (tous de l‘Académie Française) Gabriel Mar­cel de l‘Institut, et beau­coup d‘autres por­traits d‘hommes poli­tiques, des sci­ences et du théâtre, français et étrangers.

Il a touché les tech­niques : aquarelles, gouach­es, lith­o­gra­phies qu‘il grave lui-même sur la pierre, gravures sur cuiv­re, pointes séch­es, bois, linos.

Benn a tou­jours une vie active et rem­plie. Il n‘arrête jamais : en vis­ite, en métro, au spec­ta­cle, à la poste … il ne se sépare pas de son car­net de cro­quis. Son art c‘est sa vie.

En 1961 il reçoit le plus haute récom­pense que la Ville de Paris puisse décern­er à un pein­tre : sa grande Médaille de vermeil.

Par­mi plusieurs ouvrages con­sacrés à l‘œuvre de Benn, nous pou­vons citer :

-    Edi­tions A. Ski­ra — Paris, texte de Lo Duca — cri­tique d‘art italien.
—    Edi­tions A. Ski­ra — Genève
—    Edi­tions — Gro­har — New York
—    Edi­tions du Livre — Monte — Car­lo, texte de Max­im­i­lien Gau­thi­er — cri­tique d‘art français
—    Edi­tions Sinai — Tel Aviv, texte par Stanis­las Fumet — poète catholique
—    Edi­tions Viz­za­vona — Paris, texte par Ray­mond Cog­ni­at — Inspecteur Prin­ci­pal des Beaux Arts.
—    Edi­tions Art et Indus­trie — Paris, texte par Ray­mond Cog­ni­at — Inspecteur Prin­ci­pal des Beaux Arts, et par Mau­rice Serul­laz — Con­ser­va­teur en Chef du Musée du Louvre.
—    Edi­tions Lefort — Paris, texte par Jules Romains, de l‘Académie Française
—    Edi­tions Marig­nan — Paris, texte d‘André Flament
—    Edi­tions Marig­nan — Paris, texte par le R.P. Michel Riquet et Hen­ri Boulavko — homme de lettres
—    Edi­tions Marig­nan — Paris, texte par Guy Dor­nand, cri­tique d‘art, et par René Barottte — écrivain d‘art
—    Edi­tions Mour­lot — Paris, texte par Louis Haute­coeur — Secré­taire per­pétuel de l‘Institut de France
—    Edi­tions Klinck­isieck — Paris, texte d‘Etienne Souri­au — Pro­fesseur d‘esthéthque et mem­bre de l‘Institut de France
—    Edi­tions Klinck­sieck — Paris, textes par dix écrivains et cri­tiques d‘art : André Cham­son — de l‘Académie Française, Eti­enne Souri­au de l‘Institut de France, Jean Ban­cal, Armand Lanoux — de l‘Académie Goncourt, Her­bert le Por­ri­er, Stéphane Rey, Mau­rice Serul­laz — Con­ser­va­teur en Chef au Musée du Lou­vre, Julien Tardieu, Mau­rice Tas­sart, Charles Vildrac.
— Etc…

L‘œuvre de Benn se trou­ve dans de nom­breuses col­lec­tions privées et publiques dans tous les pays du monde.